Les idées reçues
Supprimer l’aéroport ferait s’effondrer le tourisme en Savoie ou engorgerait les routes.
C’est faux. Voici pourquoi :
- Le train est une alternative efficace : Les tours opérateurs proposent des séjours en train jusqu’à Modane ou Bourg-Saint-Maurice. Ce mode de transport permet de réduire la circulationsur les routes, souvent saturées en hiver autour de Chambéry.
- Plusieurs aéroports desservent efficacement la région : Les touristes peuvent ainsi arriver via les aéroports de Lyon Saint-Exupéry ou Genève-Cointrin.
- L’avion reste marginal : Seuls 1 % des touristes d’hiver viennent en avion. L’arrêt des vols charters à Chambéry n’aurait donc qu’un impact très limité.
- Des retards fréquents : L’aéroport souffre d’une mauvaise réputation à cause des nombreux retards liés à la météo.
Résultat : le train est souvent aussi rapide, voire plus fiable.
Conclusion : Il serait plus cohérent que les pouvoirs publics locaux misent sur le développement du ferroviaire, mode de transport plus durable et plus fiable.
Nous sommes protégés des excès des nuisances de l’aviation par les réglementations.
Encore faux. Voici les faits :
- Le Plan d’Exposition au Bruit (PEB) est un outil réglementaire qui encadre l’urbanisation autour des aérodromes pour limiter
l’exposition des populations aux nuisances sonores aériennes. Le PEB actuel ne prend pas en compte les évolutions urbaines
de notre territoire et la réalité vécue des nuisances sonores imputables aux aéronefs. - Une concertation absente : La Commission Consultative de l’Environnement, pourtant obligatoire pour cet aéroport, ne s’est
pas réunie depuis 2012. C’est pourtant le seul espace légal de dialogue entre riverains, collectivités et usagers.
Conclusion : Il existe une réelle inégalité de traitement entre les riverains et les activités aériennes, souvent récréatives mais très polluantes.
L’aéroport sert uniquement aux charters de skieurs anglais.
Faux. C’est plus complexe que ça :
- Si les vols britanniques se sont intensifiés depuis le Covid et la guerre en Ukraine, ils ne représentent que 20 % des vols en hiver. Le reste du trafic est composé de jets privés, en forte croissance.
- Les jets proviennent en majorité de Londres et Paris, mais sont immatriculés principalement dans des pays reconnus pour leur
“douceur fiscale”.
Conclusion : L’activité de l’aéroport dépasse largement les charters des neiges. Elle soulève des questions sur son utilité réelle et son impact environnemental.
L’aéroport de Chambéry Savoie Mont-Blanc est une structure privée qui ne coûte rien à la collectivité.
C’est faux :
- L’aéroport appartient au département de la Savoie. La gestion en est déléguée à Vinci Airport mais c’est le conseil départemental
qui finance significativement les investissements.
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